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ÉLECTION RDC 2016
21 mars 2017

LETTRE OUVERTE À LA CENCO : UNE INTERPELLATION FOUDROYANTE DE Me MICHEL OKONGO LOMENA AU PRÉSIDENT DE LA CENCO MONSEIGNEUR MARC

LETTRE OUVERTE À LA CENCO : UNE INTERPELLATION FOUDROYANTE DE Me MICHEL OKONGO LOMENA PRÉSIDENT NATIONAL DE UNITÉ DES VALEURS ET CANDIDAT PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE AU PRÉSIDENT DE LA CENCO MONSEIGNEUR MARCEL UTEMBI.

 

 

N° réf. : 00154/UV/CPR/RDC/03/2017

Concerne : lettre ouverte

                                                                                                                             URGENCE SIGNALÉE     

                                                                                                                             À l’attention de Monseigneur

                                                                                                                             Marcel UTEMBI

                                                                                                                             Président de la CENCO

                                                                                                                             Kinshasa / Gombe

                                                                                                                             ------------------------------------

 

                                                                                                                                                                   Kinshasa, le 21 mars 2017

 

Monseigneur Président,

 

Agissant en conformité avec l’article 16 de la Loi n°07/008 du 04 décembre 2007  portant statuts de l’Opposition politique en RDC ; de l’article 5 de la Loi n°04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques ; des article 6 et 8 de la Constitution de la République démocratique du Congo, j’ai l’honneur de venir formuler la présente lettre ouverte pour requérir une explication claire et exprimer toute mon indignation à la suite des déclarations de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) effectuées le 16 mars 2017 par son Vice-président, Monseigneur Fridolin AMBONGO, face à la presse, à savoir :

 

*     Envers les politiciens congolais, et au nom de la CENCO Monseigneur a affirmé ce qui suit : « Vous savez, la classe politique, les politiciens et surtout les politiciens congolais, la première qualité qu’on peut leur prêter c’est la sincérité. Mais nous avons l’impression qu’il y a beaucoup de jeux partisans, intérêts égoïstes qui priment sur l’intérêt supérieur du pays » ;

 

 

 

*     Envers le peuple, et au nom de la CENCO Monseigneur a affirmé ce qui suit : « Tous ces gens sont des députés qui assument des fonctions publiques. Je crois qu’il appartient au peuple de leur signifier sa mauvaise humeur par rapport à ce genre de comportement ou deux petites questions qu’on pouvait facilement régler traînent en longueur comme si la souffrance du peuple ne leur disait rien. Nous sommes huit millions dans la ville de Kinshasa, pour manifester, le peuple sait où il faut aller ».

 

En d’autres termes, vous rejoignez Monsieur Edem Kodjo qui, lors d’une interview accordée à Jeune Afrique qualifiait la classe politique congolaise de «toxique» ; mais aussi Monsieur Abdoulaye Wade qui qualifiait l’Opposition congolaise de «la plus bête au monde». Et vous allez plus loin jusqu’à appeler le peuple congolais à manifester sa mauvaise humeur, sachant pertinemment de quelle manière il pourrait éventuellement le faire, et le cas échéant, quelles en seraient les conséquences.

 

Au travers les déclarations de la CENCO, transparait assez clairement en filigrane «l’esprit de la lettre» de celles-ci. Cependant, vous feriez mieux, Monseigneur Président, de savoir que la vraie élite politique congolaise qui peut changer la RDC et la rendre plus forte qu’elle ne l’est aujourd’hui, n’est pas parmi ceux avec lesquels vous vous êtes enfermés au Centre interdiocésain pendant plus de 120 jours avec au menu, la répartition des postes ministériels et d’autres gains politiques ; une procédure que vous qualifiez sans vergogne « d’arrangements particuliers».

 

En écoutant vos déclarations, on comprend qu’en d’autres termes, et sans vouloir utiliser les mêmes mots que le Rassemblement, la CENCO appelle le peuple au soulèvement contre la classe politique congolaise, Opposition et Majorité au pouvoir compris.

 

Dans un cas comme dans un autre, vous venez pour la énième fois, manifester à la fois votre impuissance, votre dépit, votre déception, votre ras-le-bol, et que sais-je encore… Et pourtant vous devriez avoir le courage et l’honnêteté ecclésiastiques de vous remettre en cause, et de remettre en cause par ricochet l’engagement de la CENCO dans la présente cause, sachant que votre casting se révèle être un échec total.

 

Monseigneur Président, Pourquoi avoir attendu si longtemps pour dénoncer ce cirque politique répugnant ?

 

Vous êtes sans ignorer que notre pays est une République laïque de laquelle émarge l’Eglise catholique parmi d’autres confessions religieuses que compte notre pays.

 

Vous savez également qu’en tant que membres de la société civile, les Eglises ont crée, il y a quelques années, une structure de médiation appelée ″la Commission d’intégrité et de médiation électorale″ (CIME), destinée à offrir entre autres, une médiation lors des différents conflits résultants du processus électoral.

 

 

Au chapitre des «objectifs spécifiques» de l’Acte fondateur de la CIME, en son point trois on y lit ce qui suit : «la CIME a pour objectifs spécifiques de gérer les divergences politiques de manière constructive en sorte qu’elles ne dégénèrent pas en violence et en destruction».

 

Monseigneur Marcel UTEMBI, Président de la CENCO ; Monsieur l’Abbé Donatien SHOLE, secrétaire général de la CENCO et Monseigneur Fridolin AMBONGO, Vice-président de la CENCO, agissant au nom de la CENCO et de manière cavalière sans vous  référer à la CIME, vous vous êtes, tous les trois, érigés en barrage contre la signature, puis l’application de l’Accord du 18 octobre 2016.

 

 

CHRONOLOGIE DES FAITS

 

1.    Le 28 novembre 2015, se fondant sur la Constitution de la République démocratique du Congo, notamment ses articles 69, 79 et 91, le Chef de l’Etat Joseph KABILA KABANGE signe et publie l’ordonnance loi n° 15/084  convoquant le Dialogue national.

 

2.    Le 29 mars 2016, le Conseil de sécurité de l’ONU produit la résolution 2277 sur la RDC soulignant l’importance d’un dialogue véritable pour que les élections présidentielle et législatives soient pacifiques, crédibles et conformes à la Constitution, en appui à la décision prise par l’Union africaine d’engager des consultations sur ce dialogue ; demande instantanément à toutes les parties prenantes nationales de coopérer avec l’Union africaine à cet égard, et prie le Secrétaire général de fournir un appui politique à ces efforts, conformément à la  résolution indiquée, notamment en usant de ses bons offices.

 

3.    Le 26 aout 2016, sous la facilitation de Monsieur Edem Kodjo agissant par mandat de l’Union africaine, une feuille de route élaborée sous la supervision entre autres, de la CENCO, pour le compte de la Société civile est signée et rendue publique en prélude à la tenue du Dialogue politique national.

4.    Le 1er septembre 2016 débutent des travaux du Dialogue politique national à la cité de l’Union africaine, auxquels prend part entre autres, la CENCO, représentée par Monsieur l’Abbé Donatien SHOLE, alors Secrétaire Général adjoint de la CENCO.

 

5.    Dans les jours qui suivent l’ouverture du Dialogue national, Monsieur l’Abbé Donatien SHOLE annonce la suspension de la CENCO aux travaux, et quitte la Cité de l’Union africaine en prenant soin de préciser que la CENCO s’en allait rechercher l’inclusivité auprès du Rassemblement et alliés.

 

6. Le 19 et 20 septembre 2016, des émeutes ont lieu à Kinshasa et dans certaines parties de la République à la suite de l’appel lancé par le Rassemblent et alliés, faisant plusieurs dizaines des morts parmi la population civile et les forces de l’ordre. 

 

        

 

7.    Le 29 septembre 2016, entre 10h et 12heures, en ma qualité de membre de la composante «PERSONNALITES POLITIQUES» au Dialogue national, je participe, avenues des Huileries, à la mission des bons offices effectuée par notre composante et conduite conjointement par le regretté Arthur ZAHIDI NGOMA et par SE Monsieur Azarias RUBERWA au cours de laquelle prenant la parole, j’interpelle la CENCO et lui fais remarquer son attention inavouée de vouloir décaler l’Eglise du milieu du village au risque de finir par la projeter au fil des temps en dehors du village.

 

8.    Le 3 octobre 2016, profitant de la reprise des travaux du dialogue à la cité de l’Union africaine, Monsieur l’Abbé Donatien SHOLE réaffirme la position de la CENCO que vous êtes sensé connaitre, puis quitte immédiatement le chapiteau pour ne plus revenir.

 

9.    Le 18 octobre 2016, les participants au Dialogue national, y compris moi-même, signent un Accord politique intitulé : «ACCORD GLOBAL POUR L’ORGANISATION D’ÉLECTIONS CRÉDIBLES ET APAISÉES EN RÉPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO» comportant 25 dispositions.

 

10. Le 24 octobre 2016, le Facilitateur Edem Kodjo remet officiellement au Chef de l’Etat Joseph KABILA KABANGE l’Accord du 18 octobre 2016.

 

11. Le 27 octobre 2016, ledit accord est présenté par le Président Joseph Kabila Kabange à ses homologues à l’occasion du Sommet de la CIRGL et de la SADC en Angola, à la suite duquel les participants demandent à l’ensemble de la classe politique congolaise d’adhérer à l’Accord du 18 octobre 2016 pour préserver l’inclusivité.

 

12. Le 17 novembre 2016, en application de l’Accord du 18 octobre 2016, est nommé par le Chef de l’Etat Joseph KABILA KABANGE, un Premier Ministre, SE Samy BADIBANGA, issu de l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre 2016.

 

13.  Le 8 décembre 2016, profitant de la brèche concédée par l’article 24 de l’Accord du 18 octobre 2016, une frange de l’Opposition politique qui n’avait pas pris part aux travaux du Dialogue de la cité de l’Union africaine emmenée par la CENCO, ouvre des discussions prévues pour durer trois jours dans le but d’intégrer l’Accord. Bien entendu dans une ambiance confuse sous la médiation de la CENCO au centre interdiocésain à Kinshasa.

 

         14.   Le 11 décembre 2016, la CENCO suspend les discussions entamées au centre interdiocésain afin de             participer à la cérémonie d’intronisation canonique de Monseigneur Fridolin AMBONGO à Bikoro.

 

 

15. Le 31 décembre 2016, en place et lieu des incises à apporter à l’Accord du 18 octobre 2016, un autre «accord» est signé par les participants aux discussions du centre interdiocésain qui se sont érigés en Délégués à un soi-disant «nouveau dialogue».

 

La suite s’apparente à une pièce de théâtre tragi-comédie…

 

 

DETERMINATIONS

 

Pour votre information Monseigneur Président, je suis né des parents chrétiens catholiques, et j’ai été élevé dans la foi chrétienne. Servant de messes à l’Eglise Christ-Roi de Mangobo à Kisangani sous la direction du feu Monsieur l’Abbé OTO, j’ai effectué toute ma scolarité primaire chez les Frères Maristes (Institut Sainte-Marie (ISMA) / Kabondo et ISMA Lumbulumbu à Mangobo) à Kisangani. J’ai été par ailleurs très proches des moines de la Monastère de la commune de Kabondo dans la concession de ISMA kabondo.

 

L’Eglise catholique m’a appris des vertus et inculqué des valeurs qui ne m’ont jamais quittées, car celles-ci constituent le socle de mon action politique et me servent de repères dans ma vie quotidienne.

 

Avec la crise de conscience, mais aussi la crise identitaire dont est auréolé chaque citoyen congolais, je peux comprendre que tous les secteurs de la société congolaise se soient versés dans la négativité, mais pas l’Eglise catholique qui constitue une valeur sûre ; une valeur refuge pour notre peuple.

 

C’est la raison de la présente interpellation…

 

Bien que le faisant avec un douloureux pincement au cœur, c’est au nom de l’éducation que j’ai reçue de l’Eglise catholique que je me permets de vous interpeller aujourd’hui.

 

 

Pour ce faire, et par fidélité aux valeurs d’éthique et de probité reçues de vous, je ne mettrai pas des gants. Et je me réjouis d’ailleurs de vous savoir, à juste titre, compréhensif, réceptif, et disposé à encaisser la vérité.

 

Le 16 mars dernier, excédé, vous avez traité toute la classe politique congolaise de partisane d’intérêts égoïstes, et appelé le peuple congolais à manifester sa mauvaise humeur à l’égard de celle-ci. Ce fait relève d’un manque de perception flagrant de la part de la CENCO ; et donc de l’Eglise catholique.

 

Avouez tout de même, Monseigneur Président que, partie à la recherche de l’inclusivité, la CENCO qui était chaudement applaudie à chacune de ses apparitions à la 10ème rue à Limété a passé plus de temps aux cotés de Rassemblement et alliés qu’aux cotés des autres tendances de l’Opposition et de la Majorité au pouvoir.

 

«Qui s’assemble se ressemble» dit-on. Ne voyez-vous pas que votre langage, celui de la CENCO s’apparente à présent à celui de l’Opposition radicale dont vous êtes très proche ? «la classe politique est nulle» ; «le peuple congolais a droit de reprendre la rue» ; «nous sommes huit millions à Kinshasa, le peuple sait où il peut manifester…» vous attends-t-on dire. C’est cela l’inclusivité que vous êtes allé chercher au Centre interdiocésain après avoir pulvérisé l’Accord du 18 octobre 2016 ? Et lorsque vous appelez le peuple à se déverser dans les rues, pensez-vous sincèrement que nos Eglises et lieux de cultes seront épargnés ?

 

Et puis qu’en est-il de la responsabilité de la CENCO ? Vous ne vous reprochez de rien ? Même pas d’avoir planté la CIME alors qu’au Dialogue de la cité de l’OUA, Monseigneur MARINI, l’Imam et le Révérend Pasteur ELEBE avec lesquels j’avais travaillé au sein d’une même composante ne s’étaient pas lassés.

 

En décembre 2016, avant de s’envoler à Bikoro, répondant au micro d’ACTUALITE.CD qui reprochait à la CENCO d’avoir méconnu le travail abattu à la cité de l’Union africaine, Monseigneur Fridolin AMBONGO avait pourtant précisé ce qui suit : «Nous ne l’avons pas méconnu. Au départ nous avions dit qu’il y a eu un accord à la Cité de l’UA mais cet accord n’a pas satisfait tout le monde, donc il fallait l’améliorer. C’est donc le travail que nous faisons. C’est-à-dire améliorer ce qui a été fait. Et au sortir de cette réunion on aura un autre texte qui va prendre les acquis de l’accord précédent en les améliorant pour que l’avenir de notre peuple soit assuré».

 

Or, c’est tout le contraire qui se produit…

 

Pour avoir boycotté les travaux du dialogue, puis l’Accord du 18 octobre 2016, la CENCO est devenue la marraine de tous ceux que vous n’arrivez ni à comprendre l’attitude, ni à savoir ce qu’ils veulent réellement.

 

De grâce, Monseigneur Président n’économisez pas les mots en faveur de ceux qui sont à la base du prolongement de la misère de notre peuple. Donnez à chacun les qualificatifs qu’il mérite. Ne généralisez surtout pas.

 

 

Dites aux Congolais à quoi ressemblent les brebis qui vous ont forcé à quitter la Cité de l’Union africaine pour s’engager à leur recherche. Dites-le avec des mots qui conviennent. À la manière des Pasteurs.

 

Pourquoi et comment vos brebis avaient-elles réussi à amener l’Église catholique que vous représentez à tergiverser sur l’existence ou non de la lettre-testament laissée par le défunt Tshisekedi ? Vous avez dit tantôt ne pas connaitre l’existence de la lettre ; tantôt oui, que vous en avez eue connaissance. Pourquoi cette attitude ? En tout cas, cela ne ressemble pas à l’Eglise catholique que j’ai connue. Du mois à celle du 20ème siècle…

 

Vous prétendez avoir reçu mandat préalable du Chef de l’Etat pour effectuer la médiation au Centre interdiocésain ; l’avez-vous réellement reçu ? Si oui, de quelle nature est-il ? Écrit ou verbal ? N’est-ce pas là une sorte d’ironie de la part du chef de l’Etat qui vous demande de continuer sachant que vous brassez du vent ?

 

Au lieu de répéter inlassablement que le Chef de l’Etat vous a encouragé à continuer la médiation, pourriez-vous porter à la connaissance des Congolais le mandat écrit que vous avez reçu à ce sujet du Chef de l’Etat ?

 

Sachant que le Dialogue de la cité de l’Union africaine avait pour base légale des instruments juridiques nationaux et internationaux, je suis tenté de savoir sur quoi s’appuie ce que vous qualifiez de «dialogue», alors qu’initialement, pour amorcer les discussions au Centre interdiocésain, le Rassemblement et alliés avaient fait application de l’article 24 de l’Accord du 18 octobre qui stipule en effet : ʺle présent accord est ouvert à la signature d’autres partis politiques et regroupements politiques ainsi qu’aux organisations de la société civile qui s’engagent à respecter toutes les dispositionsʺ.

 

Partant, le peuple voit et se rend finalement compte que la CENCO, donc l’Eglise catholique s’est laissé entrainer dans un grossier mensonge avec toutes les conséquences que cela peut impliquer au sein de la Communauté nationale. 

 

La CENCO, sous la pulsion du trio Messeigneurs Présidents UTEMBI, AMBONGO et de Monsieur l’Abbé SHOLE que j’ai de la peine à toiser du doigt, a élaboré un scénario qui tourne aujourd’hui à une catastrophe nationale.

 

Chantre de la moralité, la CENCO qui avait exigé mordicus la suspension des travaux de la Cité de l’Union africaine, le temps de procéder à l’enterrement des victimes du 19 et 20 septembre 2016, comment se permet-elle aujourd’hui de poursuivre et de superviser les discussions sur «les arrangements particuliers» autrement dit, le partage des postes ministériels sur la dépouille d’Etienne Tshisekedi, paix à son âme, dont le corps enfermé dans une morgue lointaine, n’est pas à ce jour porté sous terre, 49 jours après sa mort ?

 

 

Pourquoi avoir démantelé pièce par pièce l’accord du 18 octobre au point de vider de sa substance son article 17 qui prévoit pourtant que le Premier ministre est issu de l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre 2016 ?

 

En définitive Monseigneur Président,  vous devez cesser de diaboliser l’ensemble de la classe politique congolaise, car il y a une génération Gosen à laquelle j’appartiens, qui s’est préparée depuis longtemps et qui est prête aujourd’hui à porter les espoirs de notre peuple ; à assurer la relève et à assumer l’alternance politique, pour un Congo fort.

 

Depuis des années, avec mon parti politique UNITÉ DES VALEURS, nous éduquons, formons et remettons les Congolais au travail pendant que d’autres parmi nous s’entredéchirent et se bousculent pour requérir le pouvoir auprès du Chef de l’Etat Joseph KABILA KABANGE qui appartient désormais au passé et dont la présence à la tête de l’Etat se justifie uniquement à ce jour par l’existence d’une passerelle déployée par l’Accord du 18 octobre 2016 qui lui sert de pont entre le 19 décembre 2016 et début 2018, année de son départ définitif de la Présidence de la République au terme de l’élection présidentielle dont la convocation est prévue pour octobre 2017.

 

Dans son casting, la CENCO a commis une lourde faute d’avoir cru en la sincérité du Chef de l’Etat Joseph KABILA KABANGE et de sa Majorité au pouvoir qui n’ont jamais respecté la parole donnée ; le droit et la Constitution de notre pays.

 

Cette attitude est à la base de la confrontation politique, judiciaire que j’ai eue avec le Chef de l’Etat et sa Majorité depuis 2011.

 

Mon parti politique, Unité des Valeurs ainsi que moi-même, nous nous étions investis auprès de mandataires de l’Union africaine pour que le Dialogue national ait lieu afin que la RDC puisse revenir à la légalité constitutionnelle sans le versement d’une seule goutte de sang. Guidés par l’intérêt national, nous avions entrepris, sans tambours ni trompètes,  des nombreux contacts directs et indirects avec le Rassemblement et alliés, l’UDPS, le MLC, l’Union africaine et le Facilitateur afin de ramener tout le monde à s’assoir autour d’une table de discussions.

 

En définitive, Monseigneur Président, arrêtez de distraire le peuple Congolais. Arrêtez ce cirque qui a élu domicile au centre interdiocésain, et consacrons-nous aux élections dont la date de la tenue approche. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) dont je salue l’engagement, effectue sur le terrain un travail technique remarquable relatif à l’exposé de son Président à la cité de l’Union africaine. Le choix entre les délais critiques et les délais compressés ayant été effectué, il nous appartient à présent d’inviter nos populations à se faire enrôler en prévision aux prochains scrutins.

 

 

Pour une meilleure compréhension, je me permets de mettre à votre disposition, une documentation au sujet nos différentes actions politiques ; de notre engagement pour lutter contre l’analphabétisme, un fléau national qui touche plus de 35% des Congolais ; nos séminaires d’éducation civique pour renforcer la conscience nationale ; nos opérations de financement des micros projets pour remettre les congolais au travail ; notre programme de gouvernement en prévision de la prochaine saison politique dans notre pays.

 

Dans un esprit de clarté, je vous informe au préalable  Monseigneur Président que, je prendrai à témoin le peuple congolais notamment en mettant à sa disposition la présente lettre dans toute son intégralité au travers les réseaux sociaux et les organes de presse locale afin de souligner l’importance que mon parti, UNITÉ DES VALEURS, accorde à la confrontation des idées ; à l’éthique ; à la paix et à la cohésion nationale.

 

Je demande enfin, au Chef de l’Etat, Son Excellence Joseph KABILA KABANGE (avec l’expression de mes hommages les plus déférents) qui me lit en copie, de bien vouloir faire usage de ses prérogatives régaliennes pour mettre fin à la foire de ventes aux enchères des postes ministériels que le centre interdiocésain abrite depuis plus de 120 jours.

 

En vous souhaitant une bonne réception de la présente, veuillez agréer, Monseigneur Président, l’assurance de toutes mes prières accouplées de mes salutations patriotiques.

 

 

 

Me Michel OKONGO LOMENA

-      Candidat Président de la République

-      Président national

 

 

 

Annexes : une documentation

 

Copies à :

-      SE. Monsieur Joseph KABILA KABANGE, Président de la République

-      Presse

-      Chancelleries

-      ONG

PHOTOS OFFICIEL CANDIDAT

 

-      Tous

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