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ÉLECTION RDC 2016
21 octobre 2015

DISCOURS DU 02 OCTOBRE 2015. CLÔTURE DU 1ER CONGRÈS DE UNITÉ DES VALEURS.

 

DISCOURS DU 02 OCTOBRE 2015. CLÔTURE DU 1ER CONGRÈS DE UNITÉ DES VALEURS.

CLÔTURE CONGRÈS, DECLARATION CANDIDATURE PRESIDENT REP

CLÔTURE CONGRÈS, DECLARATION CANDIDATURE PRESIDENT REP

CLÔTURE CONGRÈS, DECLARATION CANDIDATURE PRESIDENT REP

CLÔTURE CONGRÈS, DECLARATION CANDIDATURE PRESIDENT REP

CLÔTURE CONGRÈS, DECLARATION CANDIDATURE PRESIDENT REP

Excellences

Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs

et Chefs de missions diplomatiques ;

Distingués invités ;

Chers compatriotes congolais ;

Mesdames, Messieurs ;


Je rends grâce à Dieu Tout Puissant, car présentement sous le soleil, il se passe quelque chose de décisif qui va marquer les esprits à travers le monde et changer le cours de l’histoire de la République démocratique du Congo. Il s’agit en effet de la confiance que les Congolais de mon parti viennent de me témoigner en marge du congrès de Unité des Valeurs qui prend fin aujourd’hui, en me confiant symboliquement le drapeau de la RDC, exprimant par la même occasion le souhait de me voir exercer les responsabilités régaliennes à la suite de la prochaine élection présidentielle afin que je sois celui qui va emmener notre peuple à retrouver par le travail, le chemin de la compétitivité ; celui de la production ; de la croissance ; de l’épanouissement ; de la stabilité et celui du bien être intégral de nos populations.


Chers membres de Unité des Valeurs,

Connaissant votre amour et votre passion pour le Congo, c’est avec un sentiment d’accomplissement que j’accepte volontiers votre choix, et vous remercie de tout cœur. Connaissant également l’engagement et la détermination de chacun dans la lutte que nous menons tous ensemble pour un Congo plus beau, je ne peux m’empêcher de saluer votre sens patriotique tout en espérant pouvoir compter, comme dans le passé, sur l’implication permanente de tous, étant donné que l’union fait la force. Il nous faudrait évidement de la force pour renverser les forteresses de la négativité établies dans notre pays. Encore une fois merci. En ce qui me concerne, je saisi cette occasion, pour affirmer aux yeux de mes compatriotes Congolais et à la face du monde, que je suis candidat Président de la République à l’élection présidentielle de 2016.


Chers membres de Unité des Valeurs ;

Gagner les élections est un combat, certes ; et gagner la misère et le sous développement en est un autre. Les deux doivent cependant figurés parmi les priorités ; nos priorités, car de part et d’autre, les défis à relever sont nombreux, et, croyez- moi, je m’y suis préparé. C’est ainsi que je prends dorénavant l’engagement de relever, avec l’aide des Congolais bien sûr, et de surmonter, un à un, tous les défis qui ont projeté à terre notre pays au point de le précipiter au plus bas niveau de tous les indicateurs sociaux. Vous conviendrez avec moi que vu sous cet angle, la prochaine élection présidentielle est un véritable challenge à remporter absolument, non seulement pour Unité des Valeurs, mais aussi pour l’ensemble du peuple congolais qui, comme dans les années soixante-dix, appelle aujourd’hui de tous ses vœux au changement. Mais cette fois-ci, le changement devra intervenir non pas par les armes comme en 1997, mais par les urnes, dans exactement 445 jours.

 

Excellences

Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs

et Chefs de Missions diplomatiques ;

Distingués invités ;

Vous êtes aujourd’hui témoins de ce moment solennel d’une portée historique sans précédent qui marque le début d’une marche vers l’accomplissement d’un rêve à savoir : celui de restaurer par le travail, notre pays dans toute sa grandeur, dans toute sa dimension, afin de lui permettre d’assumer sa vocation et de jouer le rôle traditionnel qui lui est dévolu de par sa position géostratégique. C’est à ce titre que je salue la présence ici de chacun d’entre vous, et vous prie d’accepter au nom de toute mon équipe ici présente, et au nom de mon épouse qui m’accompagne, l’assurance de toute ma gratitude. J’espère pour ma part que vos regards, animés des bonnes intentions, sauront accompagner notre action durant toute la période prévue pour la campagne électorale à venir, mais aussi, celle d’après-campagne beaucoup plus importante, qui devra se focaliser sur les attentes des Congolais en particulier, mais aussi sur celles de l’ensemble de la Communauté internationale qui souhaite vivement voir notre pays ré- actionner sa participation dans le concert des nations et jouer son rôle traditionnel en tant que l’un des principaux pôles de stabilité de notre planète sans lequel l’équilibre de l’économie mondiale ne saurait être maintenu durablement. De ce fait, votre présence parmi nous mérite à la fois notre gratitude et nos acclamations. Je dois devoir à présent me tourner vers mon peuple ; le peuple congolais.

 


Chers compatriotes congolais ;

Vous êtes issus de la lignée des Géants. Des géants, à l’instar de David de la Bible, de Moise ou de Gédéon, sont faits pour démystifier, terrasser et décapiter leurs ennemis. C’est ce à quoi chaque Congolais est appelé à faire dès aujourd’hui. Oui, nos ennemis doivent être dès ce jour décapités. En effet, les ennemis du peuple congolais qui doivent être démystifiés, terrassés et décapités sont entre autres, l’ignorance ; l’incompétence ; l’impréparation ; l’improvisation ; la misère ; l’intolérance ; l’insécurité ; l’inversion des valeurs ; l’autoritarisme ; la domination de l’Homme par l’Homme ; la faim ; les maladies ; le vol ; le coulage des recettes publiques ; le détournement ; la corruption ; l’impunité ; l’arbitraire…et j’en passe, car vouloir nous éterniser à contempler et à caresser notre passé combien douloureux ne nous avancera en rien ; bien au contraire. Nous sommes plutôt appelés à ouvrir, ensemble, un nouveau chemin vers l’avenir car, dans la course vers sa reconstruction, notre pays a un grand retard à rattraper et des inégalités à combler dans tous les domaines. Certes, il nous sera difficile d’oublier qu’à peine nés, nos bébés, mais aussi leurs mamans encore sous les douleurs post- accouchement, ont été pris en otage dans des maternités parce que les frais hospitaliers n’ont pas été entièrement payés à temps ; Il nous sera également difficile d’oublier que nous avons eu pour seule nourriture, les « mikobos » qui sont en effet les ossements de poulets, et que dans des nombreuses familles se tiennent encore des ristournes pour désigner lesquels des membres des familles devront avoir droit à un maigre repas alterné tous les deux jours ; Il nous sera certes difficile d’oublier qu’en dépit de nos cours d’eaux poissonneux et des vastes étendues de terres favorables à l’agriculture et à l’élevage, des nombreux compatriotes meurent chaque jour de faim et de malnutrition ; Il nous sera certes difficile d’oublier que par manque des installations sanitaires, dans certaines familles, des enfants tout comme des adultes font leurs toilettes dans des sachets plastiques et attendent le crépuscule de la nuit pour aller les jeter dans les lieux publics ; Il nous sera certes difficile d’oublier qu’à la suite des pratiques d’empoisonnement venues d’ailleurs qui s’installent dans nos mœurs, le Congolais est devenu une menace pour un autre Congolais ; Il nous sera certes difficile d’oublier que nos étudiants suivent les cours débout dans des auditoires universitaires, au mieux ; et au pire, dehors sous les arbres bordant les auditoires, et que la bourse d’étude leur a été complètement retirée ;


Il nous sera certes difficile d’oublier que le Grand Congo, ex- Zaïre, a été durant ces dix-huit dernières années assujetti aux petites nations qui sont venus expérimenter leurs barbaries sur notre territoire en exterminant de la manière la plus horrible qui soit, des millions de nos compatriotes et en élargissant virtuellement leurs frontières respectives, repoussant les nôtres à l’intérieur de notre espace national qui se rétrécit davantage ; Il nous sera certes difficile d’oublier que, délaissés par le pouvoir public, nos diplomates accrédités à l’étranger ainsi que leurs dépendants vivent dans la précarité la plus absolue, si non dans la mendicité, et que le personnel diplomatique en fin de mission et leurs familles dépendent de la générosité des pays hôtes, car incapables d’être rapatriés en RDC au mépris de la Convention de Vienne ; Il nous sera certes difficile d’oublier que nous sommes un peuple unique au monde dont les citoyens ne disposent pas de carte d’identité nationale ; Il nous sera certes difficile d’oublier que nous étions l’une des puissances militaires de la sous-région pour avoir été l’unique pays au monde à avoir envoyé nos éléments en formation dans des meilleurs académies militaires de la planète et qu’à l’espace d’un matin, nous les avons nous même neutralisés et démobilisés. Bref, tout ceci doit faire partie du passé, car une meilleure saison est en train de commencer pour le Congo de Lumumba et de Kasa-Vubu. Sachant que la grandeur d’une nation réside dans sa capacité à se relever et à rebondir à la suite des épreuves, mais aussi à sa promptitude et à sa disponibilité à faire face aux nouveaux défis, j’appelle les Congolais à se tenir désormais débout, tous derrière moi pour reconquérir notre souveraineté, renforcer nos institutions, restaurer l’autorité de l’Etat et garantir la bonne gouvernance dès les tout premiers jours de la nouvelle saison politique qui devra commencée le mardi 20 décembre 2016. Dans le chemin de la reconquête de notre souveraineté nationale jadis confisquée, j’appelle tous mes compatriotes à bannir la peur. Peur de l’inconnu ; peur de l’autre ; peur de la compétitivité, étant donné que si nous ne bannissons pas la peur, nous risquons de la renforcer, et elle prendra certainement le dessus sur nous. Après des nombreuses années de travail et de préparation politique, je suis venu aujourd’hui proposer ce que nous pouvons tous ensemble, faire de notre beau pays, afin d’assurer sa grandeur et de garantir perpétuellement le bien être social de notre peuple, mais aussi de hisser la RDC sur la rampe de la compétitivité, dans le but de lui assurer une position confortable sur l’échelle des différents indicateurs sociaux.


Excellences

Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs

et Chefs de missions diplomatiques ;

Distingués invités ;

Chers compatriotes congolais ;

Mesdames, Messieurs ;

À vue d’œil, l’état de sinistre dans lequel se trouve notre pays recommande en ordre de priorité, le redressement à la fois et au même moment, de tous les domaines de la société, sans en exclure un seul, mais je serai très attentif pour ne pas me laisser emporter par la précipitation.

Ainsi donc, les conditions sociales de nos populations ; la sécurité ; l’éducation ; la justice ; la diplomatie ; l’emploi ; la jeunesse ; la culture ; la santé constituent le premier bouquet sur lequel je porterai toute mon attention avant d’attaquer progressivement d’autres secteurs de la société qui doivent impérativement être redressés. S’agissant des conditions sociales : Sans tenir compte des disparités à travers le pays, la population congolaise dispose d’un revenu inférieur au seuil de pauvreté, et 87.7% des Congolais vivent avec l’équivalent de moins de 2 dollars américains par jour alors que l’alimentation à elle seule représente 62.3% des dépenses totales des ménages congolais. De ce fait, je ferai en sorte que les paramètres indicateurs de la cohésion nationale soient colmatés puis respectés afin de garantir l’égalité à l’accès et au partage des richesses nationales pour les besoins sociaux ; aux droits ; aux opportunités ; à l’éducation ; à la santé ; au logement et à l’alimentation, notamment :

- En ouvrant une ligne budgétaire pour financer la création des petites et moyennes entreprises afin de faire émerger une classe moyenne dans notre société et de créer ensuite des emplois à grande échelle en vue de réduire progressivement, puis d’éradiquer définitivement la dépendance ainsi que le chômage qui touche plus de 52% de la population active dans un environnement professionnel où le taux de l’emploi informel est de 86.80 % ;

- En fixant un barème salarial adapté au coût de la vie afin de donner à chaque Congolais un pouvoir d’achat, puis d’améliorer le revenu national brut par habitant qui est à ce jour le plus bas de la planète avec 319 dollars américains par habitant ;

- En assurant la régularité dans le paiement des salaires et en bannissant les inégalités salariales entre les hommes et les femmes ;

- En protégeant la main-d’œuvre locale et étrangère par une législation adaptée à l’environnement professionnel et au marché de l’emploi ;

- En actualisant la classification générale des emplois pour une meilleure application du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) ;

- En engageant d’importantes reformes sociales afin d’améliorer la qualité de vie de l’ensemble de nos populations ;

- En créant un système de sécurité sociale visant à protéger toutes les couches sociales ;

- En construisant des homes de vieillards dans chaque province à travers tout le pays afin de recueillir et de prendre en charge des vieillards en fin de vie ;

- En construisant des orphelinats afin d’accroitre leurs capacités d’accueil ;

- En créant un mécanisme d’allègement des charges ; de frais de scolarité, et de dépenses sociales pour des familles nombreuses ainsi que des ménages à faibles revenues afin d’améliorer le faible taux de scolarisation primaire qui se situe autour de 60% ;

- En créant une police de mœurs chargée de veiller ; de prévenir ; le cas échéant, de réprimer les atteintes à la pudeur.

 


S’agissant de la santé :

 

Pour inverser les indicateurs sociaux qui affichent un niveau préoccupant en termes de taux de mortalité extrêmement élevé et en termes de la réduction de taux de l’espérance de vie consécutifs au manque d’accès aux soins de santé de base qui concerne ¾ de la population congolaise, je m’engage :

- à créer une assurance santé universelle pour tous afin d’augmenter le pourcentage des personnes ayant accès aux services de santé de base qui est à ce jour inférieur à 26% ;

- à instaurer une prise en charge médicale afin de garantir l’accès gratuit aux soins de santé en faveur des plus démunies et des personnes indigentes ;

- à réhabiliter et à accroitre les infrastructures hospitalières à travers tout le pays afin d’améliorer le taux d’encadrement et de maillage géographique par formation hospitalière publique qui est à ce jour hélas d’un médecin sur une superficie de 402 km², soit un médecin pour 11 570 habitants ;

- à accroitre les sites de formation hospitalière publique afin de porter de 260 à 780, le nombre de ceux-ci ; - à améliorer la qualité de formation du personnel médical et paramédical ainsi que celle des auxiliaires de santé en faisant appel aux formateurs qualifiés afin de mettre fin au déficit de formation ;

- à construire des sites de repos à proximité des centres hospitaliers afin d’héberger une catégorie des patients dont l’état de santé requiert la proximité avec les médecins ; - je m’engage à promouvoir la recherche scientifique dans le domaine de la santé ;

- à améliorer les conditions sociales et professionnelles du personnel médical et paramédical ;

- à créer des équipes médicales mobiles pour apporter des soins jusqu'aux coins les plus reculés du pays afin de garantir un approvisionnement régulier en produits pharmaceutiques et en matériel médico-chirurgical, notamment en utilisant les voies ferrée, fluviale, routière, lacustre et aérienne ;

- je m’engage également à règlementer et à sécuriser le marché des produits pharmaceutiques notamment en organisant les circuits d’approvisionnement et de distribution et en créant des filiales pharmaceutiques bien sécurisées afin de mettre fin aux trafics des faux médicaments qui tuent chaque année plus de 800 000 personnes à travers le monde, et plus de 100 000 décès en RDC ;

- à redéfinir ; à redynamiser et à réorganiser les zones de santé à travers tout le pays ;

- à assurer la régularité des salaires du personnel médical afin que nos médecins ainsi que le personnel de santé ne soient plus réduits à l’état de mendicité face aux malades.

 

S’agissant de l’éducation nationale :



Notre système éducatif étant défaillant avec à l’affiche, un taux de scolarisation de 52% constamment en chute libre, qui engendre l’analphabétisme à hauteur de 33.2% de la population congolaise, je m’engage :

- à réhabiliter et à accroitre les infrastructures scolaires afin de relever la barre du nombre des classes et d’élever la moyenne nationale de la population scolarisable à plus de 80% ;

- à instaurer l’école obligatoire et gratuite au niveau primaire afin d’élever progressivement le taux de scolarisation primaire qui se situe autour de 60%, et à endiguer l’analphabétisme qui touchent plus de 25 millions des Congolais ;

- à redynamiser le corps d’inspecteurs en mettant à sa disposition des moyens nécessaires pouvant lui permettre de veiller à la bonne application du programme d’enseignement à tous les degrés ;

- je m’engagement également à améliorer les conditions salariales et sociales du corps enseignant enfin d’enrayer le taux élevé de la démotivation du personnel enseignant ;

- à créer des centres de formations professionnelles destinés à la formation et au renforcement de capacités du corps enseignant, et rendre ceux-ci capables de générer un personnel technique qualifié ;

- à définir des nouvelles conditions d’enseignement en alignant celles-ci aux normes internationales requises en vue de doter nos étudiants, élèves et écoliers des capacités nécessaires pouvant permettre à nos jeunes au sortir de leurs études et formations, d’être compétitifs sur le marché de l’emploi afin de relever des nombreux défis ;

- à mettre à la portée du public des bibliothèques municipales ainsi que des bibliothèques ambulantes afin de desservir les parties les plus reculées de nos villages, villes et centres urbains ;

- je m’engage à rééquilibrer le budget du secteur de l’enseignement en constante diminution depuis 2005 ;

- à mettre à la disposition de tous et sans discrimination, des bourses d’études en tenant compte du principe de l’égalité des chances ;

- à améliorer les conditions du travail de l’ensemble du corps enseignant.


S’agissant de la justice :

 

Pourtant aligné parmi les quatre pouvoirs traditionnels, le pouvoir judiciaire dans notre pays a été hélas longtemps assujetti à l’exécutif. « Justice à géométrie variable » ; « justice sous ordre » sont les caractéristiques de notre Justice. Il est donc temps que le pouvoir judiciaire congolais retrouve son rôle traditionnel, et qu’il soit en même d’apporter l’équilibre dans la société. De ce fait, je veillerai à ce que :

- Les autorités judiciaires puissent s’appliquer à rendre plus concret et plus effectif leur pouvoir de contrôle de la légalité des décisions des autorités administratives ; - Le Conseil supérieur de la magistrature, les barreaux et les différentes organisations de la société civile puissent davantage s’engager à collaborer pour la vulgarisation de la jurisprudence ;

- La loi sur l’organisation et le fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif soit appliquée en vue d’assurer une indépendance effective aux juges administratifs et de définir le plus restrictivement possible la notion d’actes de gouvernement, mais aussi d’énoncer des critères clairs sur lesquels des décisions de l’exécutif échappent au contrôle judiciaire ;

- Je veillerai également que le régime des immunités quant aux poursuites des membres du gouvernement, puisse être revu dans le but de le rendre compatible avec la nécessité de renforcer la lutte contre l’impunité ;
Toujours dans le domaine de la justice, je m’engagerai :

- à doter notre pays d’un annuaire et d’une cartographie des institutions judiciaires et pénitentiaires afin d’effectuer une nouvelle définition ;

- à créer un audit stratégique et organisationnel du Ministère de la justice et des services affiliés ; - à garantir l’accès à la justice pour tous ;

- à Procéder à la promotion et à la protection effective des droits de l’homme ;

- à Procéder à la modernisation de l’environnement judiciaire ;

- Je m’engage à renforcer la lutte contre la corruption qui place le secteur de la justice au 4ème rang des Ministères et services publics les plus touchés par la corruption dans notre pays avec 26.1 % des effectifs ;

- à Doter le secteur de la justice des infrastructures et équipements adéquats afin de mettre fin à la mauvaise administration de la Justice ; - à Améliorer la technique d’information et de documentation dans le domaine de la justice ;

- à Mettre en place un filet de protection des ressources financières émanant du secteur de la justice ;

- à Mettre fin aux frais de justice illégaux en mettant en place un mécanisme de contrôle inopiné ;

- à Réconforter le rôle de la justice et à rendre celle-ci véritablement indépendante afin qu’elle ne soit plus assujettie au pouvoir ;

- Je m’engage à assurer la formation du personnel de base de la justice et de l’officier de police judiciaire en faisant appel à un corps de formateurs expérimenté ;

- à mettre fin aux limites opérationnelles des magistrats militaires ; aux enquêtes bâclées et douteuses ; aux actes judiciaires mal rédigés ou insuffisamment motivés ; aux décisions irrationnelles ; aux violations des droits de la défense et à l’immixtion des autorités civiles et militaires dans le processus judiciaire influençant plusieurs de ses décisions ;

- à procéder au recyclage et à la formation d’un corps d’élite de plus d’un millier des juristes chargé d’accompagner les reformes et la renaissance judiciaire dans notre pays afin de faire de la justice l’un des principaux paramètres de la cohésion nationale;

- à Elaborer une politique sociale enfin d’accompagner et d’aider les nouveaux arrivants du secteur de la justice à effectuer leurs premiers pas dans le monde professionnel avec sérénité afin de les tenir à l’abri de la corruption et de la malversation ;

- Je m’engage aussi à réhabiliter et à renforcer sur toute l’étendue de la République, les infrastructures pénitentiaires, notamment les prisons et les lieux de détention provisoire ;

- à Procéder à la formation des gardiens de prisons afin de professionnaliser davantage la profession ;

- à Préserver le droit des prisonniers et à assurer leur rééducation ;

- à Préparer la réintégration des prisonniers dans la société au terme de leur détention en assurant à chaque détenu une formation professionnelle durant la période de sa détention ; et à faire en sorte que durant cette période, chaque détenu contribue par des travaux d’intérêt général à faible rémunération, à promouvoir l’économie nationale afin de rendre désormais les prisons productives et à ne laisser la prise en charge des prisonniers entre les mains des contribuables ;

- à Prévoir un compte épargne pour chaque prisonnier afin de l’aider à amorcer sa réintégration dans la société le jour de sa remise en liberté ;

- à Prévoir une prise en charge psychiatrique pour tous les prisonniers se trouvant dans la nécessité ;

- à Libérer tous les prisonniers d’opinion.

 


S’agissant de la jeunesse

Je m’engage à :

- assurer l’avenir de la jeunesse notamment en mettant à sa disposition des moyens nécessaires pouvant concourir à son épanouissement moral, social et intellectuel ;

- à redonner à notre jeunesse un nouvel espoir de vivre et une confiance en l'avenir, notamment en lui assurant un encadrement et en lui inculquant les valeurs morales et un esprit patriotique, et lui assurer une rééducation et une formation afin d’amener notre jeunesse à avoir la crainte et la foi en Dieu, l’amour de la patrie, le sens du devoir, de la justice et de l'honneur ;

- à créer des centres de rééducation et de formation professionnelle pour l’encadrement de la jeunesse non scolarisée en vue d’éradiquer les principales causes de la délinquance et de la dislocation des cellules familiales.


S’agissant de l’armée : La sécurité de notre pays étant une priorité absolue, je ferai en sorte que 10% de l’enveloppe budgétaire pour l’exercice 2017- 2018, en chiffre : neuf mille quatre cents milles milliards des francs congolais - 9.400.000 000'000'000

- (l’équivalent de 10 milliards de dollars $ US) soit affectée à la défense. Ce budget sera constamment en hausse afin de permettre à notre armée :

- d’améliorer les conditions sociales et professionnelles des militaires et leurs dépendants d’autant plus que l’armée est avant tout une vie, un style de vie et un état d’esprit ;

- de réhabiliter les casernes militaires et d’en construire d’autres à travers l’ensemble du pays en vue de donner une vie décente à nos Hommes en uniformes et à leurs dépendants ;

- de réfectionner les mess des officiers et sous-officiers, et faire en sorte que cet espace convivial soit réservé exclusivement aux ayants droit et à la Police ;

- d’implanter des cantines-troupes dans toutes les casernes militaires et dans des sites militaires, et faire en sorte que l’accès à celles-ci soit règlementé et réservé exclusivement aux militaires et à leurs dépendants ;

- de réapprovisionner les magasins d’approvisionnement en y assurant un ravitaillement régulier ;

- de construire dans chaque province un hôpital militaire bien équipé réservé exclusivement aux militaires et à leurs dépendants ;

- de construire des centres de loisirs réservés exclusivement aux militaires et à leurs dépendants ;

- d’améliorer régulièrement le solde des militaires, de veiller à ce que celui-ci soit adapté au coût de la vie afin de préserver le maigre pouvoir d’achat des militaires ;

- de prévoir une sécurité sociale ainsi que des mesures d’encadrement sociales en faveur des militaires et leurs dépendants ;

- de prévoir une prise en charge psychiatrique spécifique destinée à l’accueil des militaires traumatisés de retour de fronts en cas de guerres, des opérations militaires, ou des missions difficiles et traumatisantes ;

- de créer une structure sociale d’encadrement des enfants des militaires dans le cadre de l’égalité de chances afin de permettre à ces derniers de bénéficier d’une bonne scolarité ; d’accéder aux bourses d’études ; d’accéder à une bonne formation pouvant leur permettre d’être compétitifs sur le marché de l’emploi ;

- de créer un mécanisme d’accompagnement des militaires en fin de carrière afin d’assurer à ces derniers une retraite paisible ;

- de créer une structure des réservistes prompte à répondre au rappel sous le drapeau en cas de nécessité ou de mobilisation générale ;

- de restructurer l’Armée ; d’engager des nouvelles reformes et de définir des nouvelles bases de recrutement et de formation fondées sur la discipline, la vocation et les critères appropriés ;

- de rappeler sous le drapeau tous les militaires de formation (Ex-FAZ compris) identifiables par leurs mécanos, et de faciliter leur réintégration dans l’armée ainsi que leur avancement en grade avec effet rétroactif ;

- de créer des nouveaux sites militaires destinés à la formation des différents éléments, mais aussi de réhabiliter tous les sites existants ;

- d’assurer la formation continue des éléments de notre armée en vue du renforcement de leurs aptitudes physiques et intellectuelles ;

- de doter nos forces armées d’un équipement de haute technologie et d’un armement moderne afin de permettre à celles-ci de faire face aux défis du 3ème millénaire et de remplir sa mission traditionnelle notamment en participant de manière ponctuelle, à toute action visant à assurer la paix et la sécurité dans, et en dehors de nos frontières ;

- de réactiver une coopération militaire soutenue avec nos alliés traditionnels ;

- de rétablir un équilibre de force entre toutes les unités de l’armée à savoir : force terrestre, force aérienne, force navale et lacustre, unité blindée ;

- de renforcer la capacité d’action des Services de renseignement militaire ;

- de convoquer les états généraux des armées, de la police ainsi que de services de renseignement. Car la Police et les services de renseignement qui sont des services publics importants devront également bénéficier d’un budget conséquent susceptible d’assurer l’efficacité de leurs actions respectives.


Excellences

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs

et Chefs de missions diplomatiques ;

Distingués invités ;

Chers compatriotes congolais ;

Mesdames, Messieurs ;

Pour s’attaquer efficacement aux nombreux défis à relever, je m’engage à doter notre pays, pour l’exercice budgétaire 2017- 2018, d’une enveloppe budgétaire de quatre vingt quatorze milles milliards de francs congolais (94’000.000'000'000), l’équivalent de 100 milliards de dollars américains. Ce montant sera prélevé sur les cent et neuf milliards deux cent vingt six millions sept cent milles dollars (109.226'700’000) répertoriés dans les différentes niches, par les experts en fiscalité de Unité des Valeurs. Il s’agit :

- d’une somme de trente-huit milliards cinq-cents quatre- vingt onze millions sept-cents milles dollars (38.591'700'000 $ US) émanant des impôts non payés sur le chiffre d’affaire de 239 milliards 700 millions réalisé chaque année par des multinationales opérant dans le secteur minier. L’imposition sur base de ce chiffre avec une taxe de valeur ajoutée (TVA) indexée à 16% du chiffre d’affaire réalisé justifie ce montant.

- d’une somme de dix-huit milliards sept-cents quarante millions de dollars (18.740'000 000 $ US) portant sur le bradage des ressources minières par le pouvoir public agissant avec la complicité de certaines sociétés ;

- d’une somme de cinq milliards de dollars (5.000'000'000 $ US) en mettant fin au commerce illégal des minerais à Walikalé ;

- d’une somme de 15 milliards de dollars (15.000'000'000 $ US) en règlementant l’exploitation forestière et en mettant fin à l’évasion fiscale, au détournement et au coulage des recettes publiques dans ce secteur, car près de 100.000 hectares sont annuellement alloués à l’exploitation forestière desquels sont extraits 500.000 m³ de bois. Chaque semestre, plus ou moins 500 tonnes de grumes sont évacuées frauduleusement de Kalemie, dans le Katanga, via le port zambien de Mpulungu ;

- d’une somme de onze milliards trois cents millions de dollars (11.300'000'000 $ US) en mettant fin à l’exploitation illégale de l’hydrocarbure dans le plateau continental de Moanda estimée à 500.000 barils par jour. Il en est de même de la somme de dix milliards de dollars (10.000'000'000 $ US) portant sur des contrats signés au sujet de l’exploitation du brut sur le Lac Albert ;

- d’une somme de sept milliards cinq-cents millions de dollars (7.500'000’000) en procédant à la sécurisation et à la règlementation du trafic des marchandises dans nos frontières avec le Rwanda ;

- d’une somme d’au moins un milliard quatre vingt quinze millions de dollars (1.095'000'000 $ US) en mettant un terme à la fraude douanière et au trafic maffieux à Kasumbalesa ;

- d’une somme d’au moins deux milliards de dollars (2.000'000'000 $ US) en mettant fin à l’exonération abusive dont bénéficient certaines entreprises bien répertoriées.


Excellences

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs

et Chefs de missions diplomatiques ;

Distingués invités ;

Chers compatriotes congolais ;

Mesdames, Messieurs ;

Comme vous pouvez vous en douter, en dépit de l’effondrement de l’outil de production dont disposait notre pays, et du faible taux de la mobilisation des recettes publiques enregistré depuis des années, la constitution de cette enveloppe budgétaire sera possible et réalisable grâce :

- à l’instauration d’une discipline rigoureuse dans le mécanisme de la mobilisation des recettes fiscales ;

- à l’élaboration d’une politique cohérente, percutante en matière d’exonérations fiscales ;

- à la canalisation de toutes les recettes fiscales et non- fiscales vers le Trésor public ;

- à l’informatisation du circuit de perception des recettes ;

- à l’arrêt du coulage des recettes publiques ; - à l’assainissement des dépenses publiques ;

- à la reforme de la politique fiscale ;

- à la mise en place d’un réseau informatisé du système douanier national connecté aux systèmes étrangers pour mieux gérer le transit des marchandises ;

- à l’accélération de l’informatisation de la chaine des recettes fiscales et non fiscales ;

- à l’utilisation d’un guichet unique de création des entreprises dans le processus d’identification des contribuables ;

- à la promotion de la valorisation des ressources naturelles avant leur exportation ;

- à la définition d’une politique générale de gestion de l’ensemble des ressources naturelles, notamment minières, forestières, gazières et pétrolières ;

- à l’arrêt de la prédation des ressources nationales ;

- à l’exportation de l’eau par pipe-line vers des pays désertiques.

Excellences

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs

et Chefs de missions diplomatiques ;

Distingués invités ;

Chers compatriotes congolais ;

Mesdames, Messieurs ;

L’exploitation de nos ressources minières sur base de laquelle a été tissée des années durant, la politique économique de notre pays ayant affiché des insuffisances, il est temps de réorienter notre politique économique vers d’autres secteurs de production à savoir : l’Agriculture, la pêche, l’élevage et l’hydraulique. S’agissant de l’agriculture ; La RDC étant un pays à vocation agricole dotée d’un environnement favorable pour l’agriculture, je m’engage à faire de l’agriculture non pas une agriculture de subsistance, mais une agriculture de business et d’appui au développement. Je m’engage de ce fait à développer par l’agriculture, les filières créatrices d’emplois notamment :

 En procédant à la mécanisation de l’agriculture afin d’accroitre la culture de produits de consommation de base ;

 En créant des unités de transformation, de conservation et des entrepôts de stockage reliés aux unités agro- industrielles

 En procédant à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un plan d’action d’appui aux associations de producteurs pour ne pas supprimer l’agriculture artisanale ;

 En procédant à la facilitation de la diffusion des structures de crédit et microcrédit en milieu rural

 En procédant à la création d’un centre de formation agricole par province ;

 En mettant en place un mécanisme de protection des productions nationales ;

 En mettant en place un circuit d’information sur la sécurité alimentaire ;

 En réhabilitant les centres de recherche agronomique ;

 En installant des radios rurales ;

 En améliorant les moyens d’accès aux infrastructures socio-économiques de base, notamment les centres de négoce, les entrepôts, les habitations rurales, les pistes rurales, les principales voies navigables de desserte ;

 En créant un circuit de vente et d’exportation bien sécurisé ;

 En procédant au renforcement des mesures de mobilisation et d’encadrement du monde rural notamment en organisant des journées d’informations et d’animation rurales ;

 En procédant à la promotion des productions nationales ;

 en favorisant l’organisation au niveau de provinces et de territoires, de foires agricoles et fermières afin de promouvoir les meilleurs produits agricoles et animaliers ;

 En accordant une prime aux meilleurs opérateurs agricoles et ruraux. S’agissant de l’élevage : Avec ses vastes étendues d'herbages et de savanes boisées, notre pays offre de grandes opportunités de développement de l'élevage pouvant nous permettre de promouvoir le développement socio-économique par la transformation des milieux urbains et ruraux ; la création d'emplois ; la production de la viande et de l'engrais nécessaire à l'activité agricole. L’élevage peut également servir de source d'approvisionnement en matières premières pour les industries alimentaires, notamment la fourniture de la viande, la graisse, ainsi que des produits non alimentaires tels que la fourniture de la peau pouvant être utilisée dans la fabrication des produits de la maroquinerie, notamment les chaussures, sacoches, ceintures, et autres.. Je m’engage de ce fait à mettre en valeurs l’élevage dans notre pays en misant sur une production de 110 millions de bovins pour une période de cinq ans dès 2018 afin de répondre au besoin de nos populations en termes d'énergie alimentaire et de l’apport en protéines. Je m’engage enfin à élaborer des stratégies du développement rural en créant des emplois hors ferme afin d’aider ceux qui seraient incapables de s'adapter au rythme soutenu et compétitif dans un secteur en constante modernisation ; de protéger les filets de sécurité que représente l'élevage pour les plus pauvres ; de créer des unités d’abattage, de transformation et de conservation de la viande bovine en implantant davantage des abattoirs ; des unités de conservation frigorifiques ; des usines de mise en boite de la viande et des entrepôts de stockage des produits finit ; de créer un mécanisme de commercialisation et d’exportation des produits d’élevage.

S’agissant de la pêche : la RDC dispose de nombreux plans d’eau, totalisant environ 86.000 km. Si l’on y ajoute son énorme réseau fluvial, ses plaines inondées et ses grands lacs, notre pays possède un potentiel halieutique considérable évalué à 700.000 tonnes par an. Pour rentabiliser le secteur de la pêche, je m’engage à :

 créer une flotte composée des plusieurs unités d’exploitation mobile notamment des bateaux frigorifiques, et des baleinières destinés à la pêche programmée et à l’achat des produits des pêches auprès des personnes pratiquant la pêche artisanale ;

 implanter en aval des unités de conservation des poissons frais et autres produits des pêches ;

 créer un mécanisme de vente des produits des pêches destinés à la consommation locale et à l’exportation.

 


Excellences

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs

et Chefs de missions diplomatiques ;

Distingués invités ;

Chers compatriotes congolais ;

Mesdames, Messieurs ;

Quatorze années sont passées depuis l’entrée de notre planète dans le troisième millénaire. Plus que le précédent, le présent millénaire affiche des signes inquiétants. Le monde devient de plus en plus dangereux, et son avenir menacé par la production excessive du gaz à effet de serre qui perturbe l’écosystème, provoque le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles, la pollution et les incendies dramatiques qui causent des nombreux décès et génèrent une quantité impressionnante des réfugiés écologiques estimée à ce jour à plus de 22 millions. Le dernier cas en date est celui qui a ravagé, l’été dernier, plusieurs milliers d’hectares dans la côte Ouest des Etats-Unis. Etant l’un de deux lobes par lesquels respire notre planète en matière écologique, notre pays ne peut être en reste dans la lutte contre le réchauffement climatique. C’est dans ce contexte que je présenterai très prochainement un schéma d’insertion de la RDC dans la lutte contre ce fléau afin de placer le Congo parmi les pays qui sont à la pointe de la lutte pour la conservation de la nature. J’engagerai également la participation de notre pays dans le processus de paix par le dialogue afin de mettre fin aux conflits à travers le monde, responsables de l’exode massif jamais enregistré dans le monde depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, afin de mettre fin à l’hécatombe qui se déroule dans la méditerranée, aux portes de l’Europe, et qui vient de provoquer la mort par noyade, rien que pour cette année 2015, de plus de 2440 fugitifs fuyant la misère ; les guerres et les zones de tension. Mon pays ne sera plus en reste dans la lutte contre le terrorisme, pure expression de la barbarie, qui provoque des graves déchirures au sein de nos communautés. À l’instar d’un corps humain, les 54 Etats qui composent l’Afrique font partie d’un même corps dont les membranes sont reliées les unes aux autres. Au cas où une seule d’entre elles venait à être touchée, c’est le corps tout entier qui ressentirait la douleur. Ce fait me pousse à exprimer notre solidarité envers des nombreux pays frères africains touchés par le terrorisme, les guerres et les épidémies et réaffirme l’engagement de la RDC dans le processus visant à rechercher des solutions contre ces fléaux.

 


Chers Compatriotes Congolais ;

 

Je m’en vais terminer en précisant que je partage avec vous la fierté d’être Congolais et d’appartenir à un si beau pays qu’est le Congo dont nous avons la charge d’élever aux rangs des plus grandes nations. Nous devons désormais posséder le Congo et vivre une vie digne ; une vie décente à l’intérieur de nos frontières, car le Congo est le seul espace terrestre au dedans duquel le Congolais se sentirait mieux que nulle part ailleurs. Cet espace doit être reconquis effectivement ; préservé et protégé par tous ; car, chaque fille et fils de ce pays est actionnaire à part égale, de la République démocratique du Congo. De ce fait, nous avons en partage les 2 345 409 km² qui constituent notre territoire. Cet acquis n’est pas négociable. Vouloir confisquer le pouvoir en se basant sur la filiation de sang ou d’alliance constitue une violation flagrante des principes démocratiques et des droits les plus élémentaires. De ce fait, le Congo n’étant pas une monarchie républicaine, il est temps que la République reprenne ses droits, car toute domination a une fin. Ne laissons pas nos ennemis achever ce qu’ils ont commencé, mais engageons-nous dès ce jour dans un combat de conviction pour poser des limites contre la misère, l’intolérance, l’arbitraire et contre toute tentative de confiscation du pouvoir par la force. La méthode est vielle du siècle passé, et le cas du Burkina Faso, loin d’être une simple interpellation, constitue une mise en garde formelle envers les esprits pervers. Que la détermination et le soif de la liberté se rejoignent afin que chaque Congolais, quel qu’il soit, où qu’il soit, exprime librement sa pensée tout en sachant que ceux qui osent réprimer nos idées, le font en vain, car vouloir réprimer les idées ne les font jamais partir ; bien au contraire. Bref, vos idées peuvent en effet changer le Congo. Nous devons nous battre pour retrouver la cohésion nationale et la crédibilité internationale afin de mettre fin à l’humiliation à laquelle s’identifie chaque Congolais. Nous devons également surmonter la peur, car l’espoir d’un lendemain meilleur doit être plus fort que la peur, sachant surtout qu’il n’y a jamais eu des victoires politiques sans combat. Sachez que si nous ne nous battons pas pour ce que nous voulons, nous devons alors arrêter de pleurer pour ce que nous avons perdu. Nous devons de ce fait mutualiser nos expériences pour vaincre les souffrances en faisant en sorte que notre attachement à la paix, à la liberté et à l’épanouissement auquel nous aspirons soit davantage plus fort. Rassurez-vous, c’est en prenant des risques que l’on peut repousser les limites des souffrances. Nos ambitions étant légitimes et constitutionnelles nous devons déverrouiller par la lutte le système établi depuis des années visant maintenir la RDC dans le chaos. Au regard des événements et des comportements qui s’entrechoquent au sein de la classe politique congolaise, les signes de temps laissent entrevoir la fin imminente d’une saison politique et le début d’une nouvelle saison porteuse d’espoirs qui se veut également imminente.

 

L’agitation politique manifeste au sein de la classe politique congolaise est un signe révélateur pour indiquer que personne, et alors personne, n’a le droit de s’arroger à lui seul le Congo ; et que personne, je dis bien personne, n’a le monopole du peuple congolais, car tout ce qui se fait contre le temps ne peut qu’échouer. Je comprends parfaitement que face aux souffrances et à l’injustice, le peuple congolais puisse crier vengeance ; mais, rassurez-vous, la soif de la vengeance ne doit pas l’emporter sur le désir de la justice, sachant que la culpabilité n’est en aucun cas héréditaire. Désormais la République démocratique du Congo est débout en ordre de marche pour le bien de toute l’humanité. J’appelle à l’unité toute la classe politique et l’invite à transcender nos divergences afin de ressouder la cohésion nationale aujourd’hui très endommagée. À présent, levons nos fronts longtemps courbés, et prenons le plus bel élan pour bâtir un Congo plus beau ; un Congo fort, prospère et davantage uni.

 

Vive la République démocratique du Congo !


Je vous remercie

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