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ÉLECTION RDC 2016
4 janvier 2017

ACTIVITÉS AU SIÈGE DE UNITÉ DES VALEURS : Me MICHEL OKONGO LOMENA PRÉSENTE SES VŒUX POUR L'AN 2017 AU PEUPLE CONGOLAIS.

Chers Compatriotes congolais,
 
Dans quelques heures, l’année 2016 s’en ira en emportant derrière elle tous les espoirs électoraux greffés sur elle, laissant notre pays dans un état agonisant où sont entremêlés le désespoir ; le dépit de voir une élite politique préoccupée à se tirer les pattes dans une perpétuelle lutte de positionnement ; la stupéfaction de voir les compteurs macabres affolés par le nombre sans cesse croissant des morts, victimes de la précarité, de la misère et de l’insécurité ; le sentiment d’abandon venant des grandes puissances occidentales qui ont recommandé expressément à leur ressortissants présents en RDC de quitter notre pays sous prétexte que le Congo serait devenu un pays à haut risque alors que hier elles déclaraient aux Congolais leur amitié indéfectible…
 
Tout ce qui nous est arrivé cette année doit être non seulement des sujets de préoccupation, mais plutôt des sujets de réflexion qui doivent nous pousser tous à une prise de conscience nationale afin de réaliser que le danger est devant nous ; et que nous devons nous lever pour nous battre et résister.
 
Année de rêves brisés, 2016 a été aussi une année tragique qui a, au plan national, ouvert la porte de la mort aux nombreux de nos valeureux compatriotes, notamment lors des événements dramatiques du 19 et 20 septembre, mais aussi lors de récents affrontements du 19 et 20 décembre dernier ; des massacres à Tshimbulu ; ainsi qu’à l’occasion des incessantes tueries à Béni, dans les villages de Kyuto, Katundula, Ivimbo, Mwekwe, Mukeberwa, Fungulamacho, territoire de Lubéro ; à Mbau, Kamango, dans la chefferie des Watalinga ; à Eringeti, Tenambo, et dans presque toute la partie Est de notre pays.
 
Dans cette partie de notre territoire, plus de 1116 personnes ont été tuées sauvagement entre octobre 2014 et mai 2016, soit, une moyenne de 60 personnes tuées par mois, ou encore une moyenne de 2 personnes tuées par jour ; plus de 1470 personnes enlevées sont à ce jour portées disparues ; plus de 1750 maisons incendiées avec, parfois, des personnes et biens calcinés ; au moins 13 Centres de Santé incendiés parfois avec des malades et du personnel soignant à l’intérieur ; plusieurs femmes et enfants violés ; plus de 34.297 ménages en déplacement forcé et dispersés ; plusieurs cas d’enfants en état d’abandon scolaire ; plus de 27 écoles détruites, d’autres abandonnées, d’autres encore occupées soit par des déplacés, soit par des dépendants des militaires, soit par des groupes armés.
 
Sur le plan personnel, j’ai perdu l’un après l’autre, trois proches et amis envers lesquels j’avais beaucoup d’estime, d’affection et de considération. Il s’agit de Me Gérard Kamanda wa Kamanda ; de Pr Arthur Z’ahidi Ngoma ; de Monsieur l’Abbé Richard Mugaruka, tous les trois désormais domiciliés dans le séjour de repos à l’attente de la résurrection. Hommage et paix à leurs âmes !  
 
Outre les tragédies qui l’ont caractérisée, l’année qui s’achève aujourd’hui est celle qui a permis à l’élite politique congolaise, Majorité et Opposition, de s’asseoir autour d’une même table pour discuter, parfois dents et griffes dehors, hélas !
 
S’agissant de l’année 2017, bien qu’elle soit une année de tous les enjeux, elle doit en premier lieu nous rappeler notre devoir de recouvrer impérativement notre souveraineté que nous avons perdue pour l’avoir bradée. Il s’agit dès aujourd’hui de donner le ton d’un nouveau départ pour la lutte vers la reconquête de notre pays dont nous avons perdu le contrôle. C’est un engagement collectif auquel chaque Congolais doit y souscrire avec détermination.   
 
L’Accord du 18 octobre 2016 qui régit la période de transition est porté sur les prochaines élections prévues pour 2017.
 
VOICI À PRSENT CE QUE CHAQUE CONGOLAIS DOIT SAVOIR :
 
S’agissant du Président de la République
 
Dans notre pays, le Président de la République est élu au suffrage universel direct (directement par le peuple) pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois (Article 70 de la Constitution de la RDC). S’il est réélu pour un second mandat, le Président de la République ne peut  en aucun cas briguer un troisième mandat. C’est le cas de l’actuel Président.
 
Le Président joseph Kabila Kabange a été élu en 2006 pour un mandat de cinq ans, puis réélu en 2011 pour un dernier mandat qui a pris fin le 19 décembre 2016. D’un point de vue constitutionnel, il ne peut en aucun cas se représenter à la prochaine élection présidentielle, mais doit plutôt revêtir un statut de ”Sénateur” à vie.
 
En définitive, s’agissant du départ du pouvoir du Président Joseph Kabila, cette question est déjà réglée à la fois par l’Accord du 18 octobre ainsi que par la Constitution.
 
S’agissant de l’organisation des élections
 
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) est chargée de l’organisation du processus électoral, notamment de l’enrôlement des électeurs, de la tenue du fichier électoral, des opérations de vote, de dépouillement et de tout référendum. Elle assure la régularité du processus électoral et référendaire (article 211 de la Constitution de la RDC).
 
C’est à la CENI que revient la responsabilité technique d’organiser les prochaines élections en sa qualité d’organe technique d’appui à la démocratie.
 
S’agissant du déroulement de l’élection présidentielle
 
Le scrutin pour l’élection du Président de la République est convoqué par la Commission électorale nationale indépendante, quatre-vingt dix jours avant l’expiration du mandat du Président en exercice (article 73).
 
La Commission électorale nationale (CENI) jouit de l’autonomie administrative et financière (article 6 de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI) ; Les ressources de la CENI proviennent du budget de l’Etat (article 43) ;
 
S’agissant de financement des élections
 
La CENI élabore son budget conformément à la loi financière. Elle le transmet au Gouvernement pour être incorporé dans le Budget de l’Etat. Le budget de la CENI comprend le budget des rémunérations, le budget de fonctionnement, le budget d’investissement et le budget des opérations pré-électorales, électorales et référendaires. Ce budget émarge au Budget annexe de l’Etat (article 44).
 
Pour votre information, depuis 2012, un budget équivalent à 250 millions de dollars américain a été voté, année après année par l’Assemblée nationale en prévision des élections qui devraient avoir lieu de 2016.
 
S’agissant des raisons ayant conduit à la non-tenue des élections en 2016
 
Sur le plan politique : L’absence d’une réelle volonté politique de la part du régime constitue la principale raison qui justifie la non-tenue des élections dans le délai constitutionnel. 
Sur le plan financier : des fonds nécessaires pour l’organisation des élections n’ont pas été alloués à la CENI.
 
S’agissant de la nécessité et des conditions d’aller au dialogue
 
L’absence des élections dans le délai constitutionnel a contraint l’élite politique congolaise à s’assoir autour d’une table, à discuter afin de redéfinir un schéma pouvant permettre la tenue des élections libres, démocratique et apaisées dans un délai raisonnablement concédé par consensus.
 
Le dialogue a jouit d’un cadre juridique incluant des instruments juridiques nationaux et internationaux.
 
 S’agissant du Dialogue national de la Cité de l’Union africaine
 
Convoqué par l’ordonnance présidentielle n° 15/084 du 28 novembre 2015, et à l’appui des résolutions 2898/2013 et 2277/2016 du Conseil de sécurité des Nations unies, le Dialogue national a eu lieu du 1er septembre au 18 octobre sous la facilitation de Monsieur Edem Kodjo mandaté par l’Union Africaine.
 
Y ont pris part : environ 300 délégués issus de la Majorité présidentielle, Opposition politique, Société civile et personnalités politiques.
 
Onze points ont été inscrits à l’ordre du jour par le Comité préparatoire à savoir :
1.    Evaluation du processus électoral ;
2.    Fichier électoral ;
3.    Séquence des élections ;
4.    Mesures de confiance ;
5.    Calendrier électoral en tenant compte des points précédents ;
6.    Mesures d’équité et de transparence du processus électoral (fonctionnement CENI) ;
7.    Sécurisation du processus électoral ;
8.    Sécurité des personnes sur toute l’étendue du territoire national ;
9.    Budget et financement des élections ;
10. Code de bonne conduite lors des élections ;

DISCOURS DE VOEUX À LA NATION POUR 2017, LE 30

DISCOURS DE VOEUX À LA NATION POUR 2017, LE 30

DISCOURS DE VOEUX À LA NATION POUR 2017, LE 30

DISCOURS DE VOEUX À LA NATION POUR 2017, LE 30

11. Accord politique et mécanisme de sa mise en œuvre et de son suivi ;
 
Le mardi 18 octobre 2016, au terme des débats en plénières et dans des commissions, un accord a été signé à la suite duquel un Gouvernement de transition a été nommé, dirigé par un Premier ministre issu de l’Opposition.
 
S’agissant des discussions au Centre interdiocésain entre, d’un côté, Tshisekedi et le Rassemblement, et de l’autre, la Majorité présidentielle
 
S’agissant des discussions en cours au Centre interdiocésain, le peuple congolais a compris qu’il ne s’agit pas d’un autre Dialogue, mais plutôt d’un ralliement par le Rassemblement et alliés, à l’Accord du 18 octobre.
 
L’issu incertain de ces discussions plonge tout un peuple dans l’inquiétude et menace la paix intérieure de chaque Congolais.
 
 
Chers compatriotes congolais,
 
Nous sommes dans un tournant décisif pour notre pays où, s’agissant de l’avenir du Congo, la certitude se mêle à l’incertitude. Cela inquiète. Cela inquiète d’autant plus que depuis des décennies, notre pays est en constante régression, et chaque année qui passe est plus catastrophique que la précédente.
 
L’élite politique congolaise, Opposition et Pouvoir, a failli à ses responsabilités, plongeant toute la communauté nationale dans le désarroi, la misère et l’incertitude.
 
Hier, on qualifiait l’Opposition congolaise ″ de l’Opposition la plus bête au monde″, et aujourd’hui encore toute l’élite politique congolaise est qualifiée de ″toxique″. Trop c’est trop. Notre pays ne mérite pas cela, et nous devons y mettre fin.
 
La nouvelle émergence politique à laquelle appartient Unité des Valeurs doit à présent prendre toutes ses responsabilités.
 
En marge des prochaines élections prévues dans les mois à venir, nous devons tout faire pour remporter la mise et changer le Congo ensemble.
 
Nous devons dès à présent, nous lever et agir afin de nous préparer à trouver des solutions aux problèmes de nos jeunes dont plus de 90% sont affectés par le chômage ; au manque des logements sociaux ; aux problèmes des personnes de troisième âge ainsi qu’à ceux des personnes à capacité de mobilité réduite ; aux problèmes des milliers d’élèves chassés de l’école car les parents sans ressources ne peuvent payer les frais de scolarités ; aux problèmes des étudiants dépourvus des bourses d’études dont certains suivent les cours debout dans des auditoires universitaires  ou sous les arbres bordant les auditoires ; aux problèmes dans nos ménages où des nombreux Congolais sont privés de leurs droits les plus élémentaires à savoir : le droit à l’alimentation, la santé, au logement et l’éducation.
 
Nous devons nous préparer à restaurer la culture du respect et de la crainte que suscitait le Congo devant d’autres nations de la planète afin que où qu’il soit, dans n’importe quel coin du monde, le Congolais soit  craint et respecté, et non méprisé, agressé et massacré en toute impunité tel c’est le cas aujourd’hui. C’est à ce prix, et ce prix seulement que nous pourrions sécuriser nos Compatriotes de la diaspora.
 
L’armée, la police et les services de renseignements qui sont des services publics et apolitiques et dont les éléments n’ont pas droit au vote car apolitiques, ne doivent plus continuer à souffrir du comportement des acteurs politiques qui contribuent à alimenter l’absence de l’amélioration de leurs conditions sociales et professionnelles.
 
Sur tout le plan, notre pays devra relever sa tête longtemps courbée afin que la RDC cesse d’être la rusée d’autres nations.
 
Chers compatriotes,
 
En ce jour marquant la fin de l’année 2016, les Congolais n’ont pas le cœur à la fête car trop démunis et accablés par l’absence de traçabilité et de visibilité en ce qui concerne le présent et l’avenir de chacun. Les discussions du Centre interdiocésains qui sont venus s’accoupler au dialogue de la cité de l’Union africaine risque sans doute d’accoucher d’une souris…
 
Bref, en ce jour où le monde entier, à quelques exceptions près, célèbre la fin de l’année 2016 et le début d’une nouvelle année, les Congolais sont dans un état d’esprit combatif et placent l’année qui s’ouvre bientôt sous le signe de la lutte, conscients que 2017 sera l’année de tous les enjeux.
 
Que 2017 soit une année de changement ; que les bénédictions de Dieu soient le partage de chaque Congolais afin le rêve congolais sois effectif.
 
Que Dieu bénisse la RDC !
Bonne année 2017 !
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