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ÉLECTION RDC 2016
6 juillet 2016

Me MICHEL OKONGO LOMENA PLACE LA JOURNÉE DU 30 JUIN 2016 SOUS LE SIGNE DE LA RUPTURE ENTRE LE PASSÉ, LE PRÉSENT ET LE FUTUR....

Me MICHEL OKONGO LOMENA, CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE DE 2016 ET PRÉSIDENT NATIONALE DE UNITÉ DES VALEURS DANS SON DISCOURS DU 30 JUIN À L'OCCASION DU 56 ème ANNIVERSAIRE DE L'INDEPENDANCE; PLACE LA JOURNÉE DU 30 JUIN 2016 SOUS LE SIGNE DE LA RUPTURE ENTRE LE PASSÉ, LE PRÉSENT ET LE FUTUR DE LA RDC.

 

Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Chers compatriotes congolais,
Mesdames, Messieurs,

CONFÉRENCE DE PRESSE DU P

CONFÉRENCE DE PRESSE DU P

CONFÉRENCE DE PRESSE DU P

CONFÉRENCE DE PRESSE DU P

CONFÉRENCE DE PRESSE DU P

Personne ici présent ne sait exactement quel temps faisait-il un certain jeudi 30 juin 1960, jour de l’indépendance ; mais, une chose est certaine : peu importe le temps, ce jour là les Congolais étaient dans la liesse pour avoir arraché par la lutte, l’indépendance de notre pays.


Les Congolais étaient dans la liesse parce-que dès ce jeudi là, il devenait possible à notre peuple d’ouvrir librement une nouvelle voie vers le progrès, la démocratie, l’épanouissement et le bien-être. Ce fut un beau rêve. Un rêve hélas brisé.

 

En revanche, aujourd’hui, en ce merveilleux jour de jeudi 30 juin 2016, sous un doux soleil tropical, nos visages sont tristes et crispés par la misère. Nos yeux sont hagards, car désespérés et trahis par certains d’entre nous, au point où nous ne savons plus quoi faire ni où aller. Tout est devenu si difficile et compliqué...

 

Nous avons le sentiment d’avoir tout essayer : sécessions au lendemain de l’indépendance ; révocation mutuelle entre Lumumba et Kasa-vubu ; dissolution de l’Assemblée nationale par le tout premier Président de la République ; coups d’Etat à répétition ; nationalisation ; démonétisation ; guerres et rebellions récurrentes ; conférence nationale ; parlement de transition ; pillages téléguidés ; dialogue inter congolais ; gouvernement de transition ; espace présidentiel élargie à 4 + 1 ; référendum ; élections ; concertations nationales, et j’en passe…

 

Pendant 56 ans, nous n’avons pas su donné une bonne orientation à notre pays. Conséquences : en termes de stabilité, nous nous sommes laissés rattrapés et dépassés par d’autres nations de la planète dont l’Univers a pourtant classé dépendantes de la RDC à causes de nos richesses diversifiées. Malheureusement, aujourd’hui ces différentes nations nous tiennent en laisse au gré de leurs intérêts respectifs, et nous conduisent là où ils veulent nous y emmener sachant que nous sommes tellement affaiblis et incapables d’opposer une moindre résistance. C’est ainsi que :

 

- Depuis des années, on tue nos compatriotes par millions, en toute impunité ; on occupe nos terres et on pille nos richesses du sol et de sous-sol sans que cela soit suivie d’aucune réaction conséquente de la part de nos dirigeants ;
- Depuis des années, nos marchés sont inondés par des produits d’importation de mauvaise qualité, nuisibles pour la santé, qui ne sont soumis à la réception, à aucun contrôle de qualité ;
- Depuis des années, on déverse sur notre pays des produits pharmaceutiques de mauvaise qualité, sinon toxiques qui nuisent gravement à la santé de nos populations ;
- Depuis des années, nos marchés sont inondés par des produits vestimentaires de seconde main destinés à habiller les Congolais de tout âge. Tout y passe : du costume, chaussettes, aux sous-vêtements usés, pour l’homme congolais ; et de blouses en passant par des foulards ; soutiens et sous-vêtements usés destinés à la valeureuse femme congolaise ;
- Depuis des années, un enseignement de mauvaise qualité est dispensé dans nos écoles et Universités, déversant chaque année un lot des finalistes de surcroit candidats aux chômages, dépourvus de qualifications requises pouvant leur permettre d’affronter, faute de mieux, les marchés d’emplois internationaux par manque de compétitivité ; 
- D’année en année dans nos hopitaux et centres de santé, sont enregistrés des nouveaux records de rétention des bébés à peine nés, ainsi de que leurs mamans se trouvant encore sous la douleur d’accouchement, pour non paiement dans le délai, des frais d’accouchement ;
- Depuis des années, les serviteurs et servantes de Dieu, les religieux et religieuses sont menacés et agressés en toute impunité ;
- D’année en année, ne cesse de monter en flèche, le taux de décrochage scolaire consécutif au chômage des parents devenus incapables de payer les frais de scolarité obligatoire de leurs enfants ;
- Depuis des années, les enfants de nos militaires et policiers ne peuvent effectuer des études universitaires par manque d’une prise en charge car issus des parents vivant avec un solde ;
- Dès les premières semaines qui ont suivie notre indépendance, l’homme politique congolais a semé dans la sphère politique de la RDC les germes de la division, la haine, la rébellion, la sécession, l’assassinat politique, la violation constitutionnelle et la dictature ;
- D’année en année, les dirigeants politiques des différents régimes qui se sont succédés au pouvoir dans notre pays n’ont cessé d’endurcir leurs cœurs face aux souffrances, aux malheurs et à la misère des Congolais ;
- Depuis des années, les naissances ont cessé d’être un heureux événement au profit des cérémonies funèbres qui mobilisent écrans géants, service traiteur, services VIP ; 
- Depuis des années, l’inversion des valeurs a atteint un niveau jamais égalé où les cérémonies funèbres, véritable culte aux morts, sont devenues une foire, une occasion de jouissance, où se côtoient à la moindre occasion dans la gaieté, le Président de la République et tout son Cabinet ; le Premier Ministre et tout son Gouvernement ; le Président de l’Assemblée nationale, son bureau ainsi que la quasi-totalité des Députés nationaux ; le Président du Sénat, son bureau ainsi que la quasi-totalité des Sénateurs ; le Gouverneur de la Ville-province de Kinshasa ainsi que le gouvernement et l’assemblée provinciale ; les dignitaires militaires, de la police ainsi que les hauts cadres de l’Administration publique et privée.

 


Mesdames et Messieurs,

Comme vous pouvez le constater, une négativité flagrante s’est installée dans notre pays, encouragée par le fait que nos jeunes qui constituent plus de 60% de la population congolaise sont loin de comprendre, que par manque de repères, comparativement au passé, les conditions sociales de la RDC étaient mieux qu’elles ne les sont aujourd’hui. Aussi trouvent-ils normal :

 

- qu’étudier sans bourses d’études est une pratique courante partout ailleurs dans le monde ;
- que suivre les cours debout dans des auditoires universitaires bondées, et au pire dehors sous les arbres bordant l’auditoire est une pratique courante partout ailleurs dans le monde ;
- que, sous-louer une chambre occupée précédemment dans le home universitaire par un étudiant ayant atteint la fin de son cursus est une pratique courante partout ailleurs ;
- qu’être renvoyer de la Fonction publique sans préavis est une pratique courante partout ailleurs dans le monde ;
- que, dépendre de l’humeur de son employeur pour percevoir son salaire est une pratique courante partout ailleurs… la liste est longue.


Ce jeudi 30 juin 2016 doit désormais être placé sous le signe de la rupture entre le passé, le présent et le futur de la RDC. Il nous faut dès aujourd’hui, recouvrer absolument notre souveraineté, car il est absurde qu’au 21ème siècle, un pays de la trempe de la RDC puisse vivre reclus et projeté sur plusieurs siècles en arrière. 2ème sur 54 pays en Afrique et 11ème sur 187 pays au monde en termes de superficie, et disposant d’une population estimée aujourd’hui à plus de 110 millions, le Congo est un géant qui doit se réveiller.


La culture de coups d’Etat et l’instauration des dictatures ont effacé toutes les empreintes que notre pays aurait dû jalousement conserver depuis notre indépendance, malheureusement, 56 ans plus tard, jour pour jour, nous n’avons plus des repères qui puissent nous permettre d’avancer.


«Dialogue nationale», «élections», «recensement», «révision totale du fichier électoral », «conclave», «référendum», sont autant des panneaux indicateurs placés dans le carrefour de l’histoire de notre pays, plaçant la RDC à la croisée des chemins sans que les Congolais ne sachent lequel de ses nombreux chemins faudrait-t-il prendre.

 

Le mal étant plus profond qu’on ne le croit, j’invite la société congolaise à poser un diagnostic profond ; à établir la pathologie afin d’en définir les causes réelles et de les attaquer.

 

Il l’instar des nombreux pays africain, le Congo a accédé à l’indépendance dans l’impréparation, car l’éveil était exclusivement politique. Aucune disposition n’avait été prise en amont pour préparer les Congolais à assurer la gestion du pays dans tous les domaines après le départ des colons. C’est ce qui explique que 4 jours seulement après l’indépendance il eut une mutinerie dans l’armée, suivie de la sécession du Katanga, le 11 juillet 1960 ; celle du sud-Kasaï le 20 aout 1960, puis celle de la province orientale quelques années plus tard.

 

La révocation mutuelle entre le Premier ministre Lumumba et le Président Joseph Kasa-vubu, en septembre 1960, constitue un germe de discorde semé dans le champ de la démocratie congolaise. Ce germe est à la base des conflits, des guerres, de la mésentente, des coups d’Etat, de la dictature et de l’affaiblissement qui s’en sont suivies et qui persistes encore dans notre pays. Ce germe doit être détruit.

 

Désabusée et manipulée, la jeunesse congolaise a été tordue dès le départ de la création de notre Etat. Devenus adultes, les jeunes d’autrefois, ont conservé la négativité qui les a accompagnés tout au long de leur croissance. Cet état de fait s’est renouvelé d’année en année, d’époque en époque et de régime en régime.

 

Après la crise de 1929 consécutive à la première guerre mondiale, la population congolaise a connu une croissance rapide. Elle était caractérisée par sa grande jeunesse, et 60 % des habitants avaient moins de 20 ans. D’année en année, ce taux est resté statique jusqu’à ce jour.

 

Une rééducation de notre jeunesse s’impose afin d’amener celle-ci à une prise de conscience sans laquelle, le futur de notre pays risquerait d’être hypothéqué pour longtemps.

 

L’après Kabila doit nous préoccuper au plus haut chef, car son départ du pouvoir est associé à celui des nombreux opérateurs économiques qualifiés d’apprentis sorciers ou de pêcheurs en eau trouble, qui plient bagages de peur d’être rattrapés par l’histoire. Leur départ va certainement assécher nos marchés et magasins. C’est ce qui me fait dire que, outre des défis politiques, nous avons en face, des nombreux défis sociaux et économiques à relever. C’est ainsi que nous avons aligné des opérateurs économiques privés afin qu’ils nous ravitaillent en denrées alimentaires ainsi que par différents articles de première nécessités. Parallèlement à cette opération, nous avons pris des dispositions afin de nous faire livrer plus d’un millier des engins agricoles ; des unités d’exploitation pour la pêche ainsi que des têtes bovines afin de relancer l’agriculture, la pêche et l’élevage.
S’agissant de l’insécurité à l’Est de la RDC, nous préconisons l’emploi de la diplomatie, le dialogue avec les Etats impliqués.


Nous n’hésiterons pas à appliquer la force s’il le faut afin de rétablir la paix à Béni et dans l’ensemble de la partie Est de notre pays. Pour y arriver, je prévois l’installation à l’Est de la RDC de la plus grande base militaire dotée d’une puissance de feu.


Tel est le sens de mon message de ce jeudi 30 juin 2016

Vive la République

Que Jésus-Christ bénisse le Congo

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